Le projet part du principe que les activités de loisirs, comme le sport et sa « consommation », prennent une place importante dans la vie quotidienne. La (nouvelle) pratique, commerciale et marketing, qui consiste à changer la dénomination des lieux publics pour y associer un sponsor s’avère particulièrement intéressante en analyse de discours, car une analyse diachronique des noms définis en tant qu’artefacts ainsi que leur utilisation réelle dans la vie quotidienne permet de tirer des conclusions sur les aspirations d’une société. En plus d’être un choix économique, nos réflexions invitent aussi à les considérer comme une décision linguistique aux implications sociales non négligeables. Pourtant, l’acceptation de ces nouvelles dénominations dépend largement des supporters. Le projet vise donc à analyser les nouveaux noms des sites sportifs utilisés sur un plan linguistique (en tant que néologismes toponymiques) dans différentes régions en France et quatre pays européens pour identifier les convergences et divergences, puis les comparer selon le contexte économique, linguistique et discursif en prenant en compte la réaction des supporters.
Un premier article résumant nos premières réflexions a été publié dans The Conversation. Notre modèle socio-discursif viens d’être publié dans la revue Estudios Románicos ainsi que dans la revue Beiträge zur Namensforschung.